lundi 7 décembre 2015

110e anniversaire de la loi de 1905, portant sur la séparation des Eglises et de l' Etat.

Le 9 décembre 2015 marque le 110e anniversaire de la loi de 1905, portant sur la séparation des Églises et de l' État. 

Cette loi proclame la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes.
Article 1er : «la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes...».
Article 2 : «La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte...» 
Ainsi, l'État manifeste sa volonté de neutralité religieuse mais veut aussi «garantir» à chacun les moyens d'exercer librement sa religion dans le respect de celles d'autrui. C'est ainsi que sont instituées des aumôneries dans les milieux fermés (casernes, lycées, prisons, hôpitaux)... et, plus tard, des émissions religieuses sur les chaînes publiques de télévision.
Sur le plan financier, la loi a deux conséquences majeures :
– Les ministres des cultes (évêques, prêtres, pasteurs, rabbins...) ne sont plus rémunérés par l'État et celui-ci se désintéresse totalement de leur nomination,
– Les biens détenus précédemment par les Églises deviennent la propriété de l'État mais celui-ci se réserve le droit de les confier gratuitement aux représentants des Églises en vue de l'exercice du culte.
Pour les Églises, cette loi va être bénéfique :
* en effet, d'une part, les ministres du culte et en particulier les évêques vont gagner en indépendance, n'étant plus tenus de rendre des comptes à l'administration.
* D'autre part, les Églises ne vont plus avoir à leur charge l'entretien très coûteux des édifices religieux (cathédrales, églises, temples...)qui existaient avant  la loi de 1905. Elles ne devront plus assurer que l'entretien courant de ces édifices...
 Quant à ceux que les Églises seront amenées à construire après la loi de 1905, avec leurs fonds propres issus des dons,  ils seront leur propriété .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire