mercredi 14 février 2018

Pour les 3èmes : 1987 Klaus Barbie est jugé pour crimes contre l'humanité.


*Livré à la justice française le 5 février 1983, Klaus Barbie, l’ancien chef de la Gestapo de Lyon, est jugé par la cour d’assises du Rhône, à Lyon, du 11 mai au 4 juillet 1987. C’est le premier procès pour crime contre l’humanité en France. Pour la première fois aussi, en vertu d’une loi voulue par Robert Badinter, alors garde des Sceaux, un procès d’assises est filmé.
Nikolaus Barbie dit Klaus Barbie, né en, et mort en prison à Lyon le  est un criminel de guerre allemand, officier SS sous le régime nazi. Il a été le chef de la section IV (SIPO-SD) dans les services de la police de sûreté allemande basée à Lyon, durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie. Surnommé « le boucher de Lyon », en fuite durant plus de 40 ans, il a finalement été extradé de Bolivie vers la France où il a été condamné à perpétuité pour crime contre l’humanité à Lyon en 1987.

*Qu'a t-il fait en France , pendant la seconde guerre mondiale ?

En 1942, après l'invasion de la zone libre en France par les Allemands , Klaus Barbie est affecté à Lyon où il prend le commandement de la section IV (lutte contre les résistants, les communistes, les juifs…).En février 1943, Klaus Barbie devient le chef de la Gestapo de la région lyonnaiseSous ses ordres, sont torturés et exécutés de nombreux résistants, dont Jean Moulin.Surnommé « le boucher de Lyon », il donne l'ordre d'exécuter de nombreux otages et de déporter des milliers de Juifs à Drancy — étape intermédiaire avant Auschwitz. Parmi ses victimes, se trouvent les 84 personnes raflées le 9 février 1943 au siège de l'UGIF, situé 12, rue Sainte-Catherine à Lyon, mais aussi les 44 enfants d'Izieu raflés le 6 avril 1944. Le 11 août de la même année, Barbie réussit à faire partir directement de Lyon pour Auschwitz le dernier convoi de déportés avec 650 personnes dont 342 non-juifs et 308 juifs.  Lors de son procès, il est accusé d'avoir fait fusiller 22 otages, dont des femmes et des enfants, en représailles d'un attentat sur deux policiers allemands en 1943, d'avoir torturé ou fait torturer au moins une vingtaine de personnes en 1943 et d'en avoir fait fusiller au moins une quarantaine la même année, d'avoir fait fusiller 70 Juifs à Bron et beaucoup d'autres parmi les 120 prisonniers de la prison Montluc exécutés à Saint-Genis-Laval durant l'été 1944.

Durant le premier semestre de l'année 1944, Barbie dirige également le commando de la Sipo-SD qui accompagne les troupes de répression des maquis, notamment dans l'Ain et le Jura : il torture, tue ou fait tuer de nombreux villageois censés soutenir les maquisards.
Il est également très actif du côté savoyard de la frontière franco-suisse, lieu de passage de clandestins vers la Suisse. Accompagné de son interprète Gottlieb Fuchsnote 1, il conduit des interrogatoires accompagnés d'actes de torture à l'hôtel Pax d'Annemasse en Haute-Savoienote 2.
En septembre 1944, Klaus Barbie se trouve dans les Vosges. Le 5 septembre, sa présence est attestée à Bruyères avec de nombreux membres de la Sipo-SD de Lyon : le SS-Obersturmbannführer(lieutenant-colonel SS) Werner Knab, les sous-officiers Harry Stengritt et Krüll, des collaborateurs du PPF avec à leur tête Marcel Bergier et Charles Marandin, ainsi qu'une centaine d'auxiliaires français. Le 8 septembre, Barbie se rend à Rehaupal avec l'objectif de localiser un maquis5.
Le 14 septembre 1944, le SS-Sturmbannführer (commandant SS) Wanninger recommande Klaus Barbie — déjà jugé dans un rapport de 1940 comme « discipliné, travailleur, honnête, amical, bon camarade, officier irréprochable » — pour une promotion au grade de SS-Hauptsturmführer (capitaine SS) en ces termes : « Klaus Barbie est connu au Quartier général comme un chef SS enthousiaste, qui sait ce qu’il veut. Il a un talent certain pour le travail de renseignement et pour la recherche des criminels. Sa plus grande réussite réside dans la destruction de nombreuses organisations ennemies. Le Reichsführer-SSHeinrich Himmler a exprimé sa gratitude à Barbie dans une lettre personnelle qui le félicitait pour la qualité de son travail dans la recherche des criminels et la lutte contre la Résistance. Barbie est [un officier] sur lequel on peut compter aussi bien sur le plan psychologique que sur le plan idéologique. Depuis sa formation et son emploi au sein du SD, Barbie a mené une carrière assidue en tant que directeur d’un service supérieur et, s’il n’y a pas d’objection, il est recommandé qu’il soit promu SS-Hauptsturmführer. »
Après la Libération de la France, Barbie parvient, blessé, à gagner la ville de Baden-Baden en Allemagne. Le 9 novembre 1944, il est promu SS-Hauptsturmführer. En poste à Halle, puis à Düsseldorf et à Essen, il termine la guerre à Wuppertal.

Pour les 3èmes : Jean Moulin , envoyé de De Gaulle



        la maison de Caluire où il fut arrêté

Pour les 3èmes : les résistances françaises

Lucie Aubrac et le mouvement de résistance Libération Sud 
Lucie Aubrac est née le 29 juin 1912.

Etudiante à la Sorbonne, elle adhère aux Jeunesses Communistes.

Agrégée en 1938, elle est nommée professeur d'histoire à Strasbourg et y rencontre Raymond Samuel qu'elle épouse en décembre 1939.
Fin août 1940, alors que Raymond est prisonnier dans la Sarre, elle parvient à le faire évader. Le couple s'installe à Lyon.
Lucie rencontre Emmanuel d'Astier de la Vigerie qui cherche à constituer un groupe d'opposants et participe à ses côtés à la création du journal clandestin Libération.
Raymond Samuel, devenu « Aubrac » dans la clandestinité devient le responsable du mouvement Libération-Sud ; arrêté une première fois le 15 mars 1943 et remis en liberté en mai, il est arrêté le 21 juin à Caluire en même temps que Jean Moulin.
Lucie parvient alors à le libérer en octobre en organisant l'attaque du camion le transportant.
Raymond, Lucie et leur jeune fils parviennent à gagner Londres le 8 février 1944, Lucie y donne naissance à son second enfant.
La famille rentre en France à l'été 1944, Lucie participe à la mise en place des Comités de libération et siège à l'Assemblée consultative du Gouvernement Provisoire de la République.
Après une carrière dans l'enseignement, Lucie Aubrac n'aura de cesse de témoigner devant les jeunes de ce qu'était la Résistance.