mardi 20 mars 2018

Quelques grandes figures de résistants : Jean Moulin

Jean Moulin est dès sa jeunesse promis à une belle carrière politique. Il devient le plus jeune sous-préfet de France en 1925, puis le plus jeune préfet en 1937.
Pendant l'occupation allemande, Jean Moulin refuse de prendre la fuite et répond aux envahisseurs en réalisant son premier acte de Résistance : il préfère se suicider plutôt que de signer, sous la pression de l'ennemi, un texte mensonger dénonçant les atrocités prétendument commises par des tirailleurs sénégalais. Il évite la mort de peu et gardera à vie une cicatrice à la gorge, signe distinctif qu'il sera contraint de dissimuler sous une écharpe. Une fois rétabli, Moulin est révoqué de son poste par le gouvernement de Vichy en raison de ses réticences.
En 1941, à la suite de l'appel du 18 juin 1940 prononcé par Charles de Gaulle, Jean Moulin décide de partir pour Londres. De Gaulle le renvoie en France avec pour missions d'unifier les gouvernements de Résistance qui se sont formés un peu partout, et de créer une armée secrète. Moulin prend alors le pseudonyme de « Rex » et s'installe à Lyon. Il fait la connaissance des chefs des trois gouvernements de résistance majeurs de la zone Sud. En octobre 1942, il crée l'armée secrète commandée par de Gaulle. Quelques mois plus tard, les Mouvements unis de la Résistance (MUR) firent leur apparition.

Au terme de nombreuses démarches, le conseil national de la Résistance (dont le sigle plus couramment employé est CNR) est créé. Le conseil rassemble les responsables des deux gouvernements de Résistance des deux zones politiques. Le CNR devient le centre de la lutte contre les nazis, et il reconnaît l'autorité du général de Gaulle comme l'unique chef de la Résistance.


Le 21 juin 1943, Jean Moulin, « Rex" » de son surnom, organise une convocation des responsables de l'armée secrète à Caluire-et-Cuire, près de Lyon. Soudain, la police allemande, commandée par Klaus Barbie, interrompt la réunion et arrête Moulin. Quand elle apprend qu'elle a capturé un des principaux instigateurs de la Résistance, la Gestapo de Lyon le torture pour obtenir des informations, mais celui-ci reste muet et continue à endurer le supplice

 Il est transféré une dernière fois en Allemagne, où il meurt des suite de ses blessures le 8 juillet 1943.

 Ses cendres d'abord enterrées au cimetière du Père-Lachaise, sont ensuite exhumées pour être déposées au Panthéon.

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